Les garagistes ont constaté une augmentation significative de traceurs GPS sur les véhicules ces derniers mois. Tandis que certains propriétaires les utilisent pour sécuriser leur voiture, la majorité provient d’individus malintentionnés utilisant ces dispositifs pour analyser les habitudes des conducteurs et faciliter le vol de véhicules.

Utilisation des traceurs GPS

Les voleurs exploitent les traceurs GPS pour localiser précisément un véhicule cible et étudier les habitudes des propriétaires, facilitant ainsi le moment opportun pour commettre un vol. Autrefois coûteux, ces appareils sont désormais disponibles pour quelques dizaines d’euros et peuvent être fixés sur un véhicule à l’aide d’un aimant. Cette méthode rend difficile pour le conducteur de détecter qu’il est suivi.

Détection d’un traceur GPS

Pour détecter un traceur GPS dans un véhicule, il est recommandé de procéder à une inspection visuelle minutieuse, notamment sous le véhicule, dans le tableau de bord, la boîte à gants, sous les sièges, le coffre et près des roues. Si aucune anomalie n’est visible, l’utilisation d’un détecteur de fréquences peut être nécessaire, car il peut identifier les signaux émis par les dispositifs. En cas de doute, faire appel à un professionnel équipé de matériel de contre-surveillance peut s’avérer utile pour confirmer l’absence de traceurs GPS.

Rappels légaux

• L’utilisation d’un traceur GPS pour suivre une personne sans son consentement constitue une atteinte à la vie privée, passible d’un an d’emprisonnement et de 45 000 € d’amende, selon l’article 226-1 du Code pénal.
• La peine est aggravée si l’auteur est le conjoint de la victime, ou si la victime est dépositaire de l’autorité publique, avec une sanction pouvant aller jusqu’à deux ans d’emprisonnement et 60 000 € d’amende.
• Dans certains cas, le délit de harcèlement moral peut être retenu, ce qui aggrave la sanction.
• Le tribunal peut également infliger des peines complémentaires, telles que la privation des droits civiques, civils et familiaux, la confiscation des dispositifs de traçage, et l’interdiction de port d’armes pour une durée pouvant aller jusqu’à cinq ans.