« Nous avons gagné la guerre contre les disquettes ! » Le ministre du Numérique japonais, Taro Kono, s’est réjoui d’une victoire pour le moins inattendue en 2024. Mais ce système de stockage qui semble clairement obsolète était encore très utilisé dans le pays jusque là.

Quand la fin d’Internet Explorer faisait craindre le pire

Au sein des administrations, cette dernière a notamment révélé ses lacunes alors qu’il a fallu gérer le système de tests et de vaccinations des plus de 125 millions d’habitants. En tout, le gouvernement a donc édicté pas moins de 1034 lois et réglementations pour venir à bout de cette fâcheuse habitude.

Ce triomphe tout relatif met en tout cas en lumière les lacunes du Japon du point de vue technologique. Le ministre veut d’ailleurs s’attaquer au fax qui est toujours encore beaucoup employé sur place.

On se souvient par ailleurs de cet épisode marquant en 2022 lorsque Microsoft a annoncé la fin du support d’Internet Explorer. Et pour cause, d’après un sondage de la société Keyman’s Net réalisé cette année-là, de très nombreuses organisations l’utilisaient encore, et 49 % des participants recouraient toujours au navigateur de Microsoft pour surfer sur le web.

Encore plus dangereux : de nombreux services internes aux entreprises n’étaient accessibles que via Internet Explorer et notamment la gestion de présences des employés, le règlement des feuilles de frais, ainsi que certains outils.

Ces nombreux épisodes nous amènent à porter un regard différent sur le pays du soleil levant. La troisième économie mondiale peut bien sûr s’enorgueillir de la présence de grandes entreprises : Sony, Hitachi, Rakuten, Sega, ou encore Canon et Nintendo pour n’en citer que quel quelques-unes. Mais elle montre aussi ses limites.

Les faiblesses de l’économie japonaise

D’après une étude de l’Institute Management Development (IMD) portant sur la compétitivité numérique, le Japon se situe à la 32e place du classement sur un total de 64 pays mesurés en fonction de leur capacité et de leur préparation à adopter et tester des technologies numériques « comme moteur clé de la transformation économique dans les entreprises, le gouvernement et la société en général ».

Parmi les grosses faiblesses de l’économie japonaise, nous retrouvons une pénurie de personnels et notamment de compétences numériques. Selon le ministère de l’Économie, il manquera 450 000 professionnels des technologies de l’information sur place en 2030. Le pays doit faire face au vieillissement de sa population et des années sombres se profilent. Vous pouvez d’ailleurs retrouver un ancien article que nous avions publié sur le sujet ici.

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Source: La fin des disquettes fait paniquer la troisième puissance mondiale

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