Il fallait bien que cela arrive. À l’heure du dématérialisé, de l’instantanéité permise par les services de SVOD comme Netflix (notre guide 2024 pour les abonnements est disponible ici), Disney+ ou Amazon prime Video, les DVD et Blu-ray commençaient à se faire vieux. En réalité, le choix de Sony s’explique par des raisons très précises.

Adieu aux Blu-ray et aux DVD : la fin d’une ère

Sony bouleversa l’industrie en 1995, en créant le DVD en collaboration avec Philips. Plus tard, 2003 fut l’année de l’avènement du Blu-ray grand public. Cette prouesse technologique s’imposa rapidement, notamment grâce à l’introduction de supports professionnels l’année suivante, répondant aux exigences des diffuseurs numériques. L’Optical Disc Archive émergea par la suite en 2013, offrant une solution pérenne pour la préservation des vastes patrimoines institutionnels et éducatifs.

Hélas, cette ère touche à sa fin. Le 1ᵉʳ juillet, AV Watch a révélé la décision de Sony de cesser graduellement la production de ses DVD et Blu-ray enregistrables. Cette mesure concerne quatre références grand public (BD-RE 25 Go, BD-RE DL 50 Go, BD-RE XL 100 Go et BD-R XL 128 Go) ainsi que la gamme professionnelle (Optical Disc Archive Cartridge, Professional Disc for DATA, XDCAM Professional Disc, etc.).

Ce revirement stratégique résulte d’un marché du stockage à froid en deçà des espérances. Un porte-parole de Sony explique : « La croissance du marché du stockage à froid n’a pas atteint nos attentes et la performance de l’ensemble de l’activité des supports de stockage reste déficitaire. Nous avons donc jugé nécessaire de revoir la structure de l’entreprise pour améliorer la rentabilité ».

Rationalisation et nouvelles perspectives

La cessation de production des Blu-ray et DVD inscriptibles par Sony n’est pas un simple repli, mais une manœuvre stratégique visant à adapter son activité aux contraintes économiques contemporaines. Dès avril 2025, le géant nippon envisage de fusionner ses opérations en une entité unique, rationalisant ainsi ses activités pour les aligner sur un modèle plus lucratif. Cette refonte s’accompagne d’une réduction d’effectifs et d’une réorganisation de la production de supports magnétiques.

Sony s’engage à écouler les stocks existants en étroite collaboration avec ses partenaires distributeurs, assurant une transition sans heurts pour sa clientèle professionnelle et particulière. Néanmoins, l’avenir des supports optiques demeure nébuleux. Un porte-parole de la firme précise : « Nous poursuivrons la commercialisation des produits B2B [NDLR : commerce d’entreprise à entreprise] en anticipant leur production, tandis que pour le grand public, nous déterminerons ultérieurement la date de cessation définitive, en concertation avec nos partenaires de distribution ».

Dans sa quête de nouvelles frontières technologiques, Sony laisse en suspens la problématique de la pérennité et de la capacité des médias optiques. Certes, les Blu-ray surpassent les disques durs et SSD en longévité, mais leur capacité restreinte et l’engouement croissant pour le stockage dématérialisé les relèguent au second plan dans l’esprit du consommateur moderne. Une grande page se tourne.

• Sony cesse progressivement la production de ses Blu-ray et DVD enregistrables.
• La décision découle d’un marché du stockage à froid en berne.
• L’entreprise japonaise va réorganiser ses opérations pour améliorer sa rentabilité.

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Source: Blu-ray et DVD : Sony en finit avec les supports optiques

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