Qui est Volocopter, l’entreprise à l’origine des taxis volants qui arrivent à Paris pendant les JO 2024 ?

Ce mardi 9 juillet, le gouvernement français a donné son feu vert pour le test de l’aéronef électrique VoloCity à Paris. C’est une étape cruciale pour Volocopter, l’entreprise qui l’a conçu.

Une start-up dirigée par des cadres chevronnés dans le secteur de l’aviation

Fondée en Allemagne en 2011, la start-up est aujourd’hui dirigée par Dirk Hoke. Ce cadre chevronné a débuté chez Renault avant de passer 20 ans chez Siemens. Plus récemment, il a été PDG d’Airbus Defence and Space. Volocopter développe des avions électriques à décollage et atterrissage verticaux (eVTOL). Ces aéronefs sont conçus pour offrir des solutions de transport durables et sans émissions pour les zones urbaines.

« Notre vision est d’offrir aux gens une option de mobilité supplémentaire, sans embouteillages et sans émissions », spécifie le PDG. L’entreprise compte une équipe de dirigeants de haut vol pour accompagner Hoke dans sa mission. Son directeur de la technologie, Sebastian Mores, est l’un des maîtres d’œuvre du premier concept eVTOL d’Airbus. Andreas Fehring, directeur de l’exploitation, a pour sa part passé de longues années chez le constructeur européen, lui permettant d’acquérir une expérience robuste dans différents domaines de l’aviation.

Les ambitions de Volocopter suscitent de l’intérêt. Plusieurs géants industriels ont investi dans la start-up, à l’instar d’Intel, de Mercedes-Benz ou encore du géant de l’automobile chinois Geely. Outre ses bienfaits pour l’environnement, Volocopter assure que ses solutions pourraient aussi s’avérer utiles pour le transport de marchandises, de médicaments, ou encore pour mener des opérations de surveillance des infrastructures.

900 vols à Paris jusqu’au 31 décembre 2024

La société emploie plus de 500 personnes et dispose de six bureaux dans le monde, notamment en Allemagne et à Singapour. Elle a effectué plus de 2 000 vols d’essai pour démontrer la sécurité et la fiabilité de ses aéronefs, assure-t-elle sur son site Internet. À Paris, c’est son taxi volant VoloCity, premièrement dévoilé en 2019, qui va être déployé.

Un arrêté, contesté par la Mairie de Paris, ouvre la voie à l’installation d’un vertiport Quai d’Austerlitz. Ces infrastructures sont spécialement conçues pour le décollage et l’atterrissage verticaux de VoloCity. Quatre autres d’entre elles sont localisées en Île-de-France, à Paris-Charles-de-Gaulle, au Bourget, à Issy-les-Moulineaux et à Saint-Cyr-l’Ecole.

900 vols sont autorisés jusqu’au 31 décembre 2024 en marge des Jeux Olympiques, bien que l’utilisation du vertiport du Quai d’Austerlitz ne soit permise qu’entre 8 heures et 17 heures à raison de deux mouvements par heure. Pour Volocopter, il sera question de tester VoloCity en conditions réelles. L’appareil, qui reliera les différents vertiports, ne pourra transporter qu’un passager par trajet en plus du pilote.