Le 15 octobre marque un tournant dans le monde médical français. Doctolib, le géant de la prise de rendez-vous médicaux en ligne déploie son assistant virtuel basé sur l’intelligence artificielle.

Cette innovation promet de libérer les médecins de la corvée de prise de notes, leur permettant de se concentrer pleinement sur leurs patients. Mais cette présence invisible soulève aussi des questions évidentes à propos de la confidentialité médecin-patient.

Une IA à l’écoute de vos maux

Imaginez votre prochaine consultation. Vous décrivez vos symptômes, le médecin vous ausculte. Mais cette fois, un troisième « participant » silencieux capte chaque mot. L’assistant IA de Doctolib, via le micro de l’ordinateur, analyse la conversation en temps réel. Il prend des notes, synthétise l’échange, et prépare un compte-rendu pour le médecin.

Ce nouvel outil n’est pas réservé à une poignée de praticiens. Dès son lancement, il est accessible à tous les médecins généralistes clients de Doctolib.

Le fruit d’une collaboration intensive

Cette IA n’est pas sortie de nulle part. Elle est le résultat de plusieurs mois de tests intensifs. Doctolib a collaboré étroitement avec 350 soignants en France pour peaufiner son assistant. L’objectif ? S’assurer que l’outil réponde aux besoins réels des praticiens et s’intègre harmonieusement dans le flux de travail médical.

Consentement et confidentialité au cœur du dispositif

L’introduction d’une IA dans l’intimité d’une consultation médicale soulève inévitablement des questions éthiques. Doctolib a anticipé ces préoccupations. L’utilisation de l’assistant nécessite le consentement explicite du patient. Pas question d’activer le système à l’insu de la personne examinée.

Doctolib insiste également sur la fidélité de la retranscription. L’IA ne se contente pas de mots-clés, elle capture l’essence de l’échange. Le médecin garde le contrôle, vérifiant et validant la synthèse générée avant de l’intégrer au dossier du patient.

Une adoption progressive et un modèle économique clair

Le déploiement de cette IA se fait par étapes. Si les généralistes et pédiatres sont les premiers servis, d’autres spécialités médicales devraient y avoir accès d’ici la fin de l’année. Cette approche graduelle permet à Doctolib d’affiner son outil pour chaque domaine médical.

Côté tarification, Doctolib joue la carte de la transparence. Les médecins peuvent tester gratuitement l’assistant pendant un mois. Ensuite, l’accès est facturé 79 euros mensuels. Un investissement que de nombreux praticiens pourraient juger rentable, au vu du temps potentiellement gagné.

• Doctolib lance un assistant IA pour les consultations médicales, capable de prendre des notes et de synthétiser les échanges en temps réel
• L’outil est d’abord disponible pour les généralistes et pédiatres, avec un déploiement progressif vers d’autres spécialités
• L’utilisation de l’IA nécessite le consentement du patient et sera facturée 79 euros par mois aux médecins après une période d’essai gratuite

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