Parmi les nombreux spectacles que nous offre Dame Nature (arcs-en-ciel, aurores boréales, éclipses ou éruptions volcaniques), les orages sont certainement l’un des phénomènes météorologiques les plus époustouflants. Ces perturbations atmosphériques, accompagnés souvent de pluie, de foudre et de tonnerre, peuvent se produire en toute saison, même s’ils sont bien plus fréquents l’été sous nos latitudes. Cela tombe bien, la saison estivale ayant débuté il y a un peu plus d’une semaine, voici l’occasion rêvée d’en savoir un peu plus sur les orages !
Comment se forment les orages ?
La genèse d’un orage résulte d’une alchimie atmosphérique complexe, comme les tornades. Ce phénomène météorologique requiert la conjonction de plusieurs facteurs : une masse d’air chaud et humide près du sol, surmontée d’une couche d’air plus sec et froid en altitude, ainsi qu’un élément déclencheur initiant le mouvement ascendant de l’air. Ce dernier peut prendre diverses formes : l’arrivée d’un front froid (zone de transition où une masse d’air froid remplace une masse d’air chaud) ou un réchauffement diurne intense qui chaufferait le sol, donc l’air à proximité.
Lorsque l’air chaud au sol est contraint de s’élever, que ce soit par le relief ou sous l’effet d’un intense rayonnement solaire, un processus de convection s’enclenche. L’air plus froid (plus dense) redescend alors et ce processus créé des courants ascendants et descendants.
Cette ascension perdure tant que la parcelle d’air demeure plus chaude que son environnement. Au fil de son élévation, la vapeur d’eau qu’elle renferme se condense, libérant une chaleur latente qui entretient ce différentiel thermique et favorise la poursuite du mouvement ascendant.
Ce phénomène se perpétue jusqu’à ce que la température de la parcelle s’équilibre avec celle de l’air ambiant. À ce stade, la condensation de la vapeur d’eau engendre des nuages de type cumulonimbus, caractérisés par leur imposante structure verticale. Au sein de ces gigantesques formations nuageuses, les collisions entre gouttelettes d’eau et cristaux de glace génèrent des charges électriques. Lorsque la différence de charge électrique entre le bas et le haut du nuage devient assez importante, les éclairs se déclenchent : l’orage commence !
Les dangers des orages et comment s’en prémunir
Un orage peut bien évidemment être très dangereux. Un éclair est une décharge électrique d’une puissance inimaginable. Généralement, son voltage est compris entre 100 millions et 1 milliard de volts et son courant peut varier de 10 000 à 200 000 ampères ! Il peut générer des températures supérieures à celles de la surface du Soleil, atteignant parfois les 30 000 ° C.
Aux États-Unis, la foudre fauche en moyenne vingt-et-une vies chaque année. Les dégâts qu’elle occasionne sont multiples : incendies dévastateurs, blessures graves et pertes matérielles considérables. La foudre, attirée par les points culminants, frappe souvent les structures les plus élevées. L’eau, excellente conductrice d’électricité, rend les activités à proximité des plages ou des étendues aquatiques particulièrement périlleuses. En réalité, aucun lieu extérieur n’offre réellement de protection fiable face à un orage.
Les meilleurs refuges restent les zones intérieures closes : habitations, magasin, stations de métro, bref, tout ce qui peut se présenter à vous. Tenez-vous à l’extérieur des fenêtres, portes ou objets électriques. Toutefois, rassurez-vous, les chances de se faire toucher par la foudre sont très faibles (moins d’un sur un million selon une étude d’Environnement Canada). Pour autant, la foudre frappe assez fréquemment le sol. En France métropolitaine, depuis l’année 2000, environ 453 000 impacts de foudre au sol en moyenne sont enregistrés chaque année, selon les données de Métorage, une filiale de Météo France.
Mythe ou réalité : quelques conseils pratiques
Plusieurs idées reçues persistent quant à la protection contre les orages. Nombreux sont ceux qui croient, à tort, que les pneumatiques en caoutchouc des véhicules garantissent une protection contre la foudre. En réalité, c’est la carrosserie métallique qui canalise l’électricité autour des occupants, assurant ainsi leur sécurité, si ceux-ci ne sont pas en contact avec les parties métalliques du véhicule comme nous vous expliquions l’an dernier dans cet article. La voiture reste donc un choix tout à fait convenable pour se protéger.
Un autre mythe étrange existe : celui de s’accroupir à l’extérieur pour se faire plus petit, ce qui, en théorie, pourrait diminuer le risque de foudroiement direct. Une idée reçue très dangereuse, puisqu’elle ne protège pas contre les décharges de sol, les ondes de choc ou les éclairs latéraux. Cette position renforce même la chance d’être frappée par la foudre ; à oublier !
Pour se prémunir efficacement, il est vivement recommandé de s’éloigner des arbres, particulièrement ceux qui sont imposants et isolés. Les orages peuvent être anticipés grâce à certains signes précurseurs, tels qu’un assombrissement soudain du ciel ou une brusque intensification des vents. En milieu montagneux, en bateau, ou en avion, l’apparition de lueurs aux extrémités des objets pointus, phénomène connu sous le nom de feu de Saint-Elme, ou des bourdonnements caractéristiques, annoncent l’imminence de la foudre.
- Les orages se forment lorsque l’air chaud et humide s’élève du sol, se condense et crée des cumulonimbus, qui à leur tour déclenchent des éclairs.
- La foudre, extrêmement puissante, peut causer des incendies, des blessures graves et des dommages matériels importants.
- Pour s’en protéger, cherchez refuge à l’intérieur, évitez les structures élevées et soyez attentifs aux signes annonciateurs.
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Source: Tout savoir sur les orages et comment s’en protéger efficacement
Website: www.presse-citron.net