Une jeune pousse française qui obtient les droits d’exploitation de l’une des franchises les plus populaires au monde, ça n’arrive pas tous les jours. C’est pourtant ce qu’a réalisé Sekai, une start-up fondée il y a deux ans seulement.

Naruto décliné en d’autres format de divertissement

« Aujourd’hui, il y a 600 millions de fans d’anime dans le monde. Et c’est une industrie qui est vraiment contrôlée au Japon. Le manga original est produit au Japon, l’anime est produit au Japon, distribué au Japon et tous les produits dérivés sont produits au Japon », explique Samy Therain, cofondateur et PDG de Sekai, à TechCrunch.

Contrairement à d’autres pans de la pop culture, l’univers du manga et de l’anime n’est que rarement décliné sous d’autres formats de divertissement. La start-up veut changer la donne, en proposant, par exemple, des applications mobiles basées sur les personnages et les histoires de Naruto.

Son modèle a attiré de nombreux investisseurs. La firme a déjà bouclé deux tours de table. Le premier s’est élevé à hauteur de 4,9 millions d’euros, puis le deuxième a atteint les 5,1 millions d’euros. Du très beau monde a participé, notamment le fonds Kima Ventures de Xavier Niel, le rappeur Orelsan, et les sportifs Rudy Gobert et Randal Kolo Muani. Mike Shinoda, membre du groupe Linkin Park, était également de la partie.

C’est grâce à ces fonds que Sekai a pu se rendre au Pays du Soleil Levant pour échanger avec TV Tokyo, détenteur des droits de l’anime Naruto et du merchandising. S’en sont suivis quinze longs mois de négociations avant de déboucher sur un accord. La licence couvre quasiment tous les pays, sauf la Chine et le Japon. Des cartes numériques à collectionner, des événements et des conventions autour de Naruto sont aussi dans les petits papiers de la start-up.

Sekai vise les droits d’autres œuvres majeures de l’anime

Le PDG est clair, Sekai prendra soin de rester le plus fidèle possible à l’univers de l’œuvre originale. « Nous sommes des fans absolus. Notre objectif est donc de contrôler la façon dont les choses sont faites et de les valider avec Shueisha (Ndlr : la maison d’édition de Naruto). Nous n’excluons pas de collaborer avec des gens qui sont des experts dans leur domaine pour faire telle ou telle chose », indique Samy Therain.

Sekai travaille sur sa première application, qui devrait proposer une expérience sociale, mais pas sur le même modèle que la très populaire Pokémon Go. La jeune pousse vise la rentabilité dans les deux ans. Surtout, elle ne compte pas s’arrêter aux droits de Naruto, et ambitionne d’obtenir une nouvelle licence chaque année. OnePiece, Bleach, Dragon Ball… Les candidats sont nombreux.

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Source: Fan de Naruto ? Vous allez adorer cette start-up française

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