Le géant de la Silicon Valley a jeté son dévolu sur les mini-réacteurs de Kairos Power, une start-up américaine fondée en 2016. Cette annonce survient dans un contexte où les géants de la tech, toujours plus gourmands en énergie, cherchent à tout prix à étancher leur soif d’énergie électrique. Avec l’essor de l’intelligence artificielle, leurs besoins en jus sont devenus titanesques. Serait-ce la bonne solution pour éviter que notre belle planète souffre des effets secondaires de cette technologie ?
Le nucléaire, nouveau Saint Graal de la Silicon Valley ?
Google n’est pas le seul à lorgner du côté de l’atome. Microsoft, son éternel rival, a récemment annoncé la réouverture d’un réacteur de la tristement célèbre centrale de Three Mile Island. Un pari osé, quand on se souvient que c’est là qu’a eu lieu le plus grave accident nucléaire civil américain en 1979.
Cette course effrénée à l’énergie atomique n’est pas le fruit du hasard. Les data centers, véritables ogres énergétiques, tournent à plein régime pour nourrir l’appétit insatiable de l’IA générative. Toutefois, les énergies renouvelables classiques ne suffisent plus à combler le fossé qui s’élargit chaque jour de plus en plus. Cette croissance exponentielle pousse les grands acteurs du secteur à investir massivement dans des contrats d’approvisionnement énergétique à long terme, en particulier dans le domaine du nucléaire.
Amazon s’est également lancé dans cette même ruée, avec un investissement colossal de 650 millions de dollars dans un campus de data centers alimenté par une centrale nucléaire en Pennsylvanie.
Des réacteurs de poche
L’originalité du projet de Google réside dans le choix de mini-réacteurs, baptisés SMR (Small Modular Reactor). Ces petits bijoux technologiques promettent monts et merveilles : plus économiques, plus sûrs, et produits à la chaîne presque comme des smartphones. Très faciles à installer, ils sont, comme leur nom l’indique, modulaires et peuvent être déployés très rapidement.
Le contrat prévoit une mise en service du premier SMR de Kairos d’ici 2030, avec une montée en puissance jusqu’en 2035. À terme, ces réacteurs devraient générer une puissance totale de 500 mégawatts. Un projet très ambitieux, mais qui n’en est encore qu’à ses balbutiements. La NRC (Commission américaine de régulation du nucléaire) vient d’approuver le projet de réacteur expérimental de Kairos, qui devrait être opérationnel d’ici 2027.
L’avenir tout entier de la tech se jouera-t-il au sein de ces mini-réacteurs ? Les SMR semblent bien partis pour y jour un rôle important en tout cas. Néanmoins, cet engouement ne doit pas nous détourner pour autant de l’importance de poursuivre nos efforts dans le développement d’autres énergies renouvelables complémentaires. Les SMR à eux seuls ne peuvent pas être la solution miracle, ce serait bien trop simple. Bien qu’innovants dans leur conception, ils restent… des réacteurs nucléaires avec tous les risques qu’on leur connaît. Autre point à ne pas négliger : leur mise en place prendra beaucoup de temps, alors que la crise climatique nous impose des actions immédiates.
- Les géants de la tech, dont Google, misent sur des mini-réacteurs nucléaires (SMR) pour répondre à leurs besoins énergétiques croissants, notamment avec l’essor de l’IA.
- Les SMR sont plus économiques, modulaires et promettent une production d’énergie plus sûre, mais leur déploiement est encore en phase expérimentale.
- Bien que prometteurs, ces derniers ne suffiront pas à eux seuls à résoudre la crise énergétique et climatique.
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Source: Pourquoi Google va-t-elle acheter des mini-réacteurs nucléaires ?
Website: www.presse-citron.net